resumo
- L’empreinte de l’ange (1998) analyse le parcours de ces personnages dans le contexte du prélude de la guerre d’Algérie et des blessures encore vives de la Deuxième Guerre mondiale. Le dialogue de ces êtres humains nous introduit dans une écriture qui où s’enchevêtrent entre histoire, mémoire et fiction, des réflexions qui sont l’incarnation, voire l’apanage du roman hustonien. Ces personnages vivent le tourment de la mémoire ou d’un quotidien difficile à vivre et sombrent dans un état d’aveuglement, d’indifférence ou « chacun porte en lui, en puissance, de possibles abandons, des renoncements et des lâchetés » (Viart, 2005 : 154-155). Huston cherche à les sortir de leur stupeur tout en évoquant l’importance de l’ouverture au dialogue, à l’autre et à la richesse que leur éveil peut leur rapporter. L’Empreinte de l’Ange se veut un livre sur l’éveil d’une innocence « ou plutôt sur le fait qu’il n’est pas possible de vivre sans se rendre coupable de quelque chose. Une responsabilité que l’on n’assume jamais : on reste aveugle à sa souffrance et à celle des autres » . Cet aveuglement prend dans ce roman différentes formes que nous nous proposons de dégager.